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Les insectes sont, comme les adventices et les maladies fongiques, une cause de l’instabilité des rendements des céréales en Algérie. On compte près de 200 espèces d’insectes inféodés aux céréales d’hiver. La nuisibilité des insectes peut être directe ou indirecte. La nuisibilité directe concerne la destruction d’une partie (feuille, épis, racine) ou de toute la plante. La nuisibilité indirecte concerne la transmission de maladies virales, par les pucerons notamment.
Les années sèches, surtout les printemps, sont souvent associés au développement d’insectes foliaires cités (Pucerons, Criocères, Punaises). Ces insectes peuvent être des broyeurs (criocère), des piqueurs (thrips) ou piqueurs-suceurs (pucerons, punaises).
Dégâts
Les dégâts des insectes concernent les racines, tiges, feuilles, épis et grains (dans le champ et dans les lieux de stockage).
Ainsi, les larves rouges du thrips se nourrissent sur les glumelles puis passent à l’intérieur de la fleur qui peut être stérilisée par les piqures. Au stade laiteux du grain, les larves piquent le péricarpe de la jeune graine en formation et provoquent :
- L’échaudage du grain.
- La moucheture du grain
- La chute de la faculté germinative de la semence.
Chez le criocère, ce sont aussi les larves qui occasionnent les gros dégâts. Elles se nourrissent de la surface foliaire du blé en éliminant toute la partie verte. Ces dégâts provoquent une chute du poids spécifique du grain, donc du rendement. En années sèches, les attaques du Criocère peuvent freiner l’épiaison.
Les punaises sont relativement de gros insectes de couleur variable de noir- verdâtre au rouge selon les espèces (photo). Les adultes apparaissent dans les champs de blé (dur surtout) début Mai et durant les heures chaudes de la journée. Ils s’attaquent aux épis en vidant les graines de leurs contenus (amidon, protéines). Les épis deviennent échaudés et le rendement chute fortement.
Les espèces de pucerons inféodées aux céréales d’hiver en Algérie sont nombreuses. On en compte au moins 4 espèces, dont le puceron russe. Ces espèces sont largement présentes dans les champs du blé, d’orge et d’avoine au Nord et au Sud du pays. Elles colonisent surtout les feuilles supérieures et les épis. Elles sucent la sève des cellules et provoquent le nanisme de la culture et la chute du poids du grain, donc du rendement. Elles sont aussi des vectrices potentielles de maladies virales(sauf le puceron russe), comme la jaunisse nanisante de l’orge.
Gestion
Elle se fait par des mayens non chimiques et par application d’insecticides homologués.
La lutte non chimique concerne dans le cas des thrips le labour précoce, la culture de variétés à maturité précoce, la pratique de rotations et l’utilisation des insectes auxiliaires. Pour la punaise, la lutte se fait par la culture de variétés précoces de blé et la destruction des plantes hôtes (Orge des rats, gites d’Alfa).
Pour la lutte chimique, elle peut se faire déjà par le traitement de semences par des insecticides systémiques homologués (Cruiser, Gaucho). Elle se fait aussi par application en végétation des insecticides homologués sur ravageurs cités dès l’apparition des premières colonies(pucerons) ou individus sur la plante cultivée.