Comment raisonner le choix d’une stratégie de lutte contre les mauvaises herbes?

La nuisibilité des mauvaises herbes aux céréales varie en fonction de:

• Régions ou milieu physique (sol, climat) : Les conditions du  milieu physique (sol, climat) de l’Algérie du nord sont très diverses et entrainent une diversification de la flore adventice. Certaines espèces redoutables dans une région donnée sont absentes ailleurs. La nuisibilité des adventices est plus importante en zones sèches (hautes plaines). La concurrence pour l’eau ( et l’azote) y est plus grande
• Espèce de mauvaises herbes (graminées, dicots.) : :le blé dur est plus sensible aux graminées que le blé tendre. Les adventices dicotylédones, comme la moutarde, concurrencent le blé pour l’espace (et l’azote)
•  La rotation  (monoculture. biennale, triennale) La monoculture céréalière favorise les graminées. Les fourrages secs récoltés tard favorisent les mauvaises herbes (FA, Bromes, )  La rotation PDT-blé est propre
• Durée de la compétition/période de sensibilité de la culture : Le désherbage précoce améliore souvent la biomasse et le rendement du blé. L’amélioration est due à la réduction de la biomasse des adventices, donc de leur concurrence durant la phase sensible (3-4  feuilles-Montaison).Les adventices dicotylédones concurrencent plus le blé pour l’espace
• Produits herbicides (période d’intervention) : L’efficacité des herbicides varie aussi en fonction de l’espèce et stades des adventices présentes au moment de l’application, du produit herbicide utilisé (one pass ou double action) et du régalage  ou étalonnage du pulvérisateur (photo). Un faible volume de bouillie (200 l/ha), des gouttelettes fines (<150 µm) et un nombre d’impacts important (50 à 70/cm²) sont des préalables à une bonne efficacité herbicide.