Il s’agit de connaitre les besoins de la culture en phosphore le long de son cycle évolutif. A la maturité du blé, 80% du phosphore absorbé se trouvent dans le grain.
Il faut rappeler que le phosphore est absorbé par le blé sous forme d’acide phosphorique qui présente deux formes selon le pH du sol : ion H2PO4- (pH < 7.0) et ion HPO4 (pH > 8.0)
Le phosphore est surtout nécessaire à la culture du blé durant les 5 à 6 premières semaines après la levée. Le phosphore a un impact majeur sur le tallage-épi et l’enracinement du blé pluvial. Tout déficit du sol en phosphore durant cette période affecte définitivement le rendement en grain et en paille de la céréale (Photo) . Il faut noter que le blé répond moins à l’apport du phosphore si le sol en est riche.
La méthode d'application au sol du phopsohore est aussi importante. L'application au moment du semis avec un semoir combiné permet de localiser l'engrais tout près de la semence. Cette méthode est surtout recommandée en cas de :
- faible teneur du sol en phospohre, le cas souvent en Algérie du nord
- sol non travaillé (cas du semis direct)
- rotation intensive (légumineuses/blé/orge)
- semis tardif (décembre-janvier)
- pH élevé du sol ( pH>7) , le cas aussi en Algérie du nord