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L’utilisation des produits phytopharmaceutiques en agriculture doit atteindre plusieurs objectifs :
- la protection des cultures des différents bio- agresseurs,
- la sécurité des utilisateurs et des consommateurs, et
- la préservation de l’environnement.
Le problème des produits phytopharmaceutiques en Algérie se pose surtout en termes de mauvaise utilisation. La mauvaise utilisation est due, entre autres, à l’absence, sur le terrain, de phytopharmaciens et de conseillers agricoles qualifiés (comme les médecins pour la santé humaine).
La mauvaise utilisation concerne le choix du produit en fonction du problème à traiter et le respect des conditions d’utilisation. Les conditions d’utilisation concernent:
- Le stockage
- la dose, le timing, le nombre d’applications par saison
- la protection de l’applicateur, la protection de la faune, et de l’environnement
- la gestion des emballages vides
- le respect du délai avant récolte (DAR)
Les bonnes pratiques agricoles en matière d’utilisation des produits phytopharmaceutiques concernent leur gestion avant, durant et après application.
Avant application, il s’agit surtout de suivre les conseils et consignes de stockage.
Durant l’application, il s’agit de lire attentivement l’étiquette portée sur l’emballage et de se rappeler que ce qui n’est pas autorisé, est interdit. Il s’agit aussi de se protéger en portant les équipements recommandés.
Elle nécessite au préalable la lecture attentive de l’étiquette portée sur l’emballage et le port des équipements de protection recommandés. L’étiquette doit porter les informations suivantes :
• Le nom commercial de la spécialité (Ex. Zoom, Antracol, Flint …))
• La teneur en substances actives et leurs noms,
• Le numéro d’autorisation de mise sur le marché (AMM),les symboles et indications de danger (la couleur et la présentation de l’étiquette ou de l’inscription doivent être telles que le symbole de danger se distingue clairement),
• Les phrases de risque (exemple : nocif par contact avec la peau) et les conseils de prudence (exemple : porter des gants appropriés),
• Les usages pour lesquels le produit a reçu l’autorisation de vente,
• Les noms, adresse et téléphone du responsable de la mise sur le marché,
• Le cas échéant, le numéro de téléphone du centre anti-poison.
Durant l’application d’un pesticide, l’applicateur (photo) doit :
- Protéger tout le corps par le port d’une combinaison spécifique aux pesticides (norme EN37) étanche aux aérosols et à mettre sur les bottes.
- Protéger les mains par le port de gants résistants aux produits chimique (norme EN374).
- Protéger les yeux par le port de lunettes ou visières. Les lunettes doivent être de norme EN 166 pour faire fasse à toute projection de produits
- Protéger les voies respiratoires par le port d’un masque ou demi-masque durant la préparation de la bouillie et son application. Le masque doit être étanche aux gaz et aux particules
Enfin après l’application ; il s’agit de gérer le fond de la cuve et de collecter les emballages vides
RECOMMANDATIONS PRATIQUES
- Si un traitement s’avère nécessaire avant la récolte, portez votre choix sur un produit dont le délai avant récolte DAR est compatible avec la date prévue.
- S’il n’y a pas d’indication particulière relative au DAR, respectez un délai minimum de 48 heures avant la récolte.
- Évitez les traitements non justifiés. Les doses prescrites sur les étiquettes correspondent aux doses maximales préconisées pour assurer la meilleure efficacité du produit tout en garantissant son innocuité vis-à-vis de la plante traitée.
- Respectez les doses et les délais avant récolte. Les traitements systématiques et à mauvais escient accroissent les teneurs en résidus et le risque de résistance.