Méthodes préventives pour gérer les maladies fongiques des céréales d’hiver

Méthodes préventives pour gérer les maladies fongiques des céréales d’hiver

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 La lutte chimique, avec des fongicides, contre les maladies fongiques des céréales (racine, feuilles, épi) doit être un complément aux nombreuses méthodes ou pratiques culturales. Ainsi, en limitant la propagation des maladies à travers ces pratiques préventives, les fongicides seront appliqués si nécessaire afin d’éviter le développement des résistances, un sujet non encore étudié en Algérie. Parmi ces pratiques nous citons les suivantes :

  1. La rotation des cultures  comme légumineuses alimentaires/blé ou Pomme de terre/blé, est particulièrement efficace contre les champignons du sol (fusarioses, piétin-échaudage, Rhizoctonia, etc.) inféodés au sol et aux feuilles du blé (septoriose, tan spot). La monoculture céréalière largement pratiquée en Algérie est source de tous les problèmes phytosanitaires (maladies, adventices, ravageurs, nématodes)
  2. Le travail du sol , au sens large du terme, joue un rôle important  dans la gestion des maladies fongiques. Après récolte, un enfouissement des résidus de la culture par un labour  ou une façon superficielle (disquage) peut réduire fortement la propagation de certaines maladies fongiques du blé comme la septoriose sur les cultures suivantes et tout particulièrement en cas de monoculture.
  3. Le déchaumage quelques semaines après la moisson pour détruire les repousses de céréales infectées par la septoriose, le tan spot  et la rouille brune peut jouer un rôle efficace ;
  4. La date et dose de semis (photo) :  Il s’agit de faire un bon compromis entre ces deux variables pour une variété donnée pour éviter un couvert trop important qui facilitera la propagation des spores (conidies) et aussi pour éviter de faire coïncider les périodes à risques climatiques avec  la période de sensibilité de la culture aux maladies ( Cas de la fusariose de l’épi en décalant la date de floraison, donc en retardant la date de semis)
  5. La fertilisation raisonnée  pour éviter toute végétation luxuriante favorable à la croissance des champignons. Au démarrage, une plante puisant beaucoup d’azote nourrira aussi mieux le champignon qui la parasite. Ainsi, trop d’azote en couverture induit trop de feuilles qui créent un milieu humide favorables aux champignons,