La protection des cultures sous serres : spécificités

La protection des cultures sous serres : spécificités

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Les cultures sous serres sont pratiquées depuis 4 décennies sur l’ensemble du territoire, du littoral au nord du Sahara (Biskra). A la différence du plein champ,la serre est un milieu artificiel créé par l’Homme pour produire des légumes hors saison ou « cultures forcées ». Le facteur climatique le plus déterminant dans la serre est la température.

La température élevée agit souvent favorablement, dans des limites, sur la croissance et  surtout le développement des cultures. Mais elle agit aussi favorablement sur les ennemis des cultures (insectes, champignons, adventices) présents dans la serre !

Les principaux ennemis  des cultures rencontrés dans les serres sont:

  • Les insectes piqueurs suceurs comme les pucerons, les mouches blanches et les thrips,
  • Les acariens, comme l’acarien jaune et l’agent de l’acariose de la tomate,
  • Les maladies fongiques comme les fontes de semis, l’oïdium de la tomate et de la courgette, le mildiou de la tomate, etc…
  • Les maladies virales transmises par  semences et/ou insectes (pucerons, mouches blanches, thrips)
  • Les nématodes du sol, comme le Meloidogyne

La protection phytosanitaire des cultures sous serres des différents bioagresseurs cités se fait déjà par :

  • Le choix du site de la serre en évitant les endroit mal aéré et trop humides ( bas-fonds)
  • la propreté de l’environnement interne et externe de la serre, surtout des mauvaises herbes et des débris des cultures précédentes
  • la culture de plants ou semences sains pour éviter surtout les viroses
  • la conduite raisonnée de la culture sous serre (irrigation raisonnée, fertilisation minérale équilibrée et sans excès, effeuillage, désherbage)
  • Rotation des cultures (solanées/cucurbitacées/légumineuses)
  • Les serres ouvertes permettent des infestations plus rapides de ravageurs de l’extérieur et aussi des auxiliaires naturels.

La lutte chimique raisonnée  doit être un complément aux actions non chimiques citées plus haut. Elle est indispensable.

  • Elle se fait dès le stade pépinière ( cas des mouches blanches)
  • Elle doit être faite par la même personne bien formée et en serre aérée
  • Elle nécessite une surveillance continue de la culture par l’usage des pièges colorés ( jaunes et bleus)
  • Elle doit respecter les doses, le nombre d’application et le délai avant récolte (DAR)
  • Il faut alterner les produits aux familles et aux modes d’action différents.