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La carpocapse est certainement l’insecte ravageur le plus nuisible au pommier et au poirier. La gestion du ravageur nécessite une certaine technicité ou « savoir- faire » de la part de l’arboriculteur. Le savoir-faire concerne surtout la biologie et l’écologie de l’insecte. La connaissance de ces deux paramètres assurent un bon contrôle de l’insecte et à moindre coût. Il faut tout de suite dire que la température ambiante est le facteur écologique déterminant dans le développement de l’insecte.
Ainsi, l’insecte mâle adulte, un lépidoptère (=papillon), apparait au nord de l’Algérie vers la 3e décade d’avril d’où la nécessité de mettre en place vers le 15 avril les pièges dans le verger à raison d’un piège tous les 4 hectares. Les mâles apparaissent 4 à 5 jours avant les femelles. Les femelles fécondées déposent les œufs sur la face supérieure de la feuille une fois la température crépusculaire est égale ou supérieure à 18°C. L’incubation nécessite une somme de températures de 90° (base 10°) pour éclore et donner naissance au premier stade larvaire (L1) dit ''baladeur'' qui se déplace sur le jeune fruit durant 48 heure avant d’y pénétrer. C’est la première génération (G1).
La larve continue son évolution avec les stades larvaires successifs (L2 à L5) à l’intérieur du jeune fruit avant de sortir sous forme de L5 pour effectuer sa nymphose et donner naissance à des adultes de la seconde génération (G2) de juin jusqu’à début aout. Une troisième génération peut avoir lieu entre début aout et fin septembre.
La lutte chimique est donc à raisonner en fonction des dates de pontes pour l’application des insecticides ovo-larvicides comme le Match Gold (1L/ha) et les dates d’apparition du stade L1, dit ''baladeur'', pour l’usage des insecticides larvicides comme le Karaté Zéon d’où l’importance capitale de disposer des pièges à phéromones.