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Les résultats des travaux de recherche du projet sur le blé dur, mené dès 1992 par l’ITGC et l’IAO (Italie), ont permis de mieux caractériser les principales zones céréalières du nord de l’Algérie. Les chercheurs du projet ont utilisé les techniques les plus performantes et les plus précises, tels que le GIS (Geographic information system), et l’indice de végétation ou NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) pour accomplir ce travail.
L’étude a abouti à l’identification de 3 zones ou aires principales de production des céréales dont la superficie totale est de 3.452.200 ha. Il s’agit des zones suivantes :
zone 1 : avec une pluviométrie annuelle moyenne de 430 mm, dominée par la culture du blé tendre et de l’avoine. Elle correspond surtout au nord-ouest du pays (Relizane, Mascara, Aïn Témouchent, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès). Elle est caractérisée par une saison de croissance courte et une sécheresse terminale précoce (dès avril). La superficie totale de cette zone est de 17.884 km² (soit 1.788.400 hectares) ;
zone 2 : la zone principale de production du blé avec une pluviométrie annuelle moyenne variant entre 400 et 500 mm. Elle correspond principalement aux plaines de l’Est : Sétif, Mila, Constantine, Oum El-Bouaghi et Souk Ahras. La superficie totale de cette zone est de 9.454 km² (ou 945.400 ha) ;
zone 3 : la pluviométrie annuelle moyenne est de 621 mm. Elle se trouve essentiellement au nord de la zone 2 (Skikda, Guelma, Annaba). La superficie de cette zone est de 7.284 km² (ou 728.400 ha).
Les résultats du projet ont aussi permis d’identifier les variétés les plus adaptées aux différents environnements physiques. Sur les 24 génotypes (G) testés, durant deux saisons au niveau de 18 sites ou environnement (E), le génotype GTA dur a présenté une large adaptation aux différents environnements physiques cités.
Les génotypes Ofanto, Simeto et Chen ‘’S’’ sont mieux adaptés aux environnements où la température hivernale est modérée.
Les variétés locales comme Mohamed Ben Bachir, Bidi 17, Polinicum x Zenati bouteille sont plutôt recommandées pour les zones difficiles (faible pluviométrie, froid hivernal).
Les résultats obtenus ont aussi montré que le rendement élevé chez le blé dur en zones favorables est associé à la paille courte et à la précocité d’épiaison et de maturation, cas de GTA dur. Le potentiel de rendement est quant à lui associé à la fertilité de l’épi (nombre de grains/épi) et aux nombres de talles fertiles/plant. En zones difficiles (faible pluviométrie, froid), le rendement élevé est associé à un matériel végétal semi-tardif, à une forte fertilité de l’épi et à une bonne tolérance au froid et au gel tardif.