Les monilioses sont de redoutables maladies des arbres fruitiers à noyau et à pépins. On distingue trois types : Moniliose des fleurs et rameaux (Monilia laxa et Monilia fructicola)) et Moniliose des fruits (Monilia fructigina). Les arbres fruitiers les plus sensibles sont : l’abricotier, le cerisier, le pommier, le poirier, le prunier et le pêcher. Elles provoquent des dégâts au verger et en conservation.
Symptômes et dégâts
On les reconnaît par le dessèchement des fleurs puis des rameaux, avec écoulement de gomme, puis des branches qui finissent par mourir. Sur les bouquets floraux, le symptôme le plus spectaculaire est le flétrissement brusque de l’ensemble des bouquets floraux et des jeunes feuilles d’un rameau, d’une branche entière, parfois de l’ensemble de l’arbre (photo). Sur les fruits, la moniliose peut se manifester à toutes les étapes de la croissance des fruits. C’est au stade de la maturité que les attaques de Monilia fructigina sont les plus fréquentes (photo).
Facteurs favorables
- La présence de l’inoculum de l’année précédente
- La maladie se développe à partir d’une blessure (insecte, grêle) ou au contact avec un fruit malade
- Une forte humidité (pluie, brouillard)
Gestion
- Enlever toutes les fruits momifiés restes sur l’arbre,
- Eliminer et enfouir les fruits pourris tombés au sol,
- Faire une taille correcte pour éliminer les foyers de la maladie et assurer une bonne aération
- A la chute des feuilles (hiver) puis en pré-débourrement, faire un traitement à la bouillie Bordelaise,
- Appliquer des traitements aux produits cupriques en hiver pour détruire un grand nombre de structures d’agents pathogènes (inoculum)
La lutte chimique raisonnée se fait avant, durant et après la floraison et avant la récole des fruits par l’utilisation de fongicides homologués appropriés.