La gestion du mildiou de la pomme de terre

La gestion du mildiou de la pomme de terre

 

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Le mildiou (Phytophtora infestans) est la maladie la plus importante de la pomme de terre (PDT). Il s’attaque aux feuilles (photo), aux tiges et aux tubercules. Il attaque aussi la tomate.  Il est originaire d’Amérique ( comme la PDT). Il a apparu pour la première fois en Europe en 1845  et a provoque une famine en Irlande (1845-59).

Le champignon se conserve sous forme de mycélium dans les tubercules stockés (semences), dans les déchets restés au champ et sous forme d’œuf dans le sol.

Le cycle  du champignon dure 5 à 7 jours avec un pouvoir épidémiologique important (x 100). Le risque d’attaque est favorisé par une humidité élevée (HR>90%) et une T°>16 et le vent. La maladie se répand dans le sens du vent et peut aussi se disséminer par les pucerons et l’eau.

La lutte non chimique consiste à :

  • Détruire les sources d’inoculum primaire ( tubercules malades, déchets de cultures malades,..)
  • Minimiser les conditions favorables au développement de la maladie par la destruction  au champ des tas de déchets et en évitant les repousses produites par les tubercules laissés en terre après récolte
  • Eviter toute fumure azotée excessive
  • Ne jamais laisser entrer le mildiou dans la parcelle (prophylaxie).

La lutte chimique se fait par l’utilisation raisonnée de trois groupes de fongicides :

  1. Produits de type 1 (contact) : protègent surtout le feuillage avant que le mildiou ne se présente. Exemples : Cuivre, Manèbe, Mancozeb, Chlorothalonil.
  2. Produits de type 2 (pénétrants) : résistants au lessivage. Exemple : Mandipropamid.  Ils s’emploient en cas de risque élevé.
  3. Produits de type 3 (systémiques):  avec action préventive et rétroactive protégeant les feuilles et tiges. Ils s’emploient durant la forte croissance foliaire. Exemples : Mefenoxam, Azoxystrobine. A ne pas utiliser plus de deux fois sur le même champ dans la saison.