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Le raisonnement de la fertilisation des cultures pérennes comme les arbres fruitiers et la vigne diffère un peu de celui des cultures annuelles. Les cultures pérennes peuvent en effet occuper le même sol durant des dizaines d’années alors que l’occupation du sol par les cultures annuelles comme le blé et la pomme de terre se résume en quelques mois dans l’année.
L’apport des engrais peut se faire par application au sol (N,P,K,) pour satisfaire, à moyen terme, les besoins de la culture durant tout son cycle végétatif pendant l'année ou des applications foliaires(solutions riches en oligoéléments) pour corriger, à court terme, des carences.
Un programme de fertilisation d’un arbre fruitier ou d’une vigne en production se base sur l’analyse physico-chimique du sol et particulièrement la connaissance de la Capacité d’Echange Cationique (CEC) du sol pour déterminer la période et le mode d’apport des engrais solides surtout au sol.
Ainsi, si la CEC d’un sol est égale ou supérieure à 180 Meq/kg de sol, donc un sol riche en argile et en matière organique (complexe argilo-humique), il est possible d’apporter des engrais solides au sol en automne et qui seront libérés et utilisés au fur et à mesure par l’arbre le long de la saison de croissance. Mais si la CEC<180 meq/kg de sol, donc un sol souvent à texture légère et pauvre en matière organique, il est conseiller de fractionner les apports d’engrais au printemps, sinon un risque élevé de lessivage(perte) en hiver ( sous l’effet des pluies) est très possible.
Pour les quantités à apporter en N,P et K, elles dépendent de la teneur du sol(analyses) , des besoins de l’arbre (Age, production attendue), et de type d’engrais, c’est à dire sa teneur en unités fertilisantes. Dans tous les cas, il faut se référer aux recommandations des fabricants.